Droits des salariés et obligations des multinationales — New Look en Europe
12 juillet 2019
Question avec demande de réponse écrite P-002250-19 à la Commission.
Article 138 du règlement intérieur.
Leila Chaibi (GUE/NGL).
La multinationale New Look a construit sa puissance économique sur sa présence dans différents pays de l’Union: le Royaume-Uni, la Pologne, la Belgique ou encore la France. Que ce soit par le travail des salariés, l’achat des consommateurs ou les aides publiques (comme le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, CICE), l’enseigne a bénéficié de notre marché économique.
Après d’importants plans de licenciements et de fermetures de boutiques en Pologne, au Royaume-Uni et en Belgique, la marque ferme ses boutiques en France. Or, le vendredi 5 juillet 2019, la justice française a annoncé la prise en charge des coûts de reclassement par le contribuable. Il en avait été de même en Belgique.
Le paradoxe est flagrant: une entreprise réalise d’importants bénéfices, puis, venue l’heure des responsabilités légales, fiscales et sociales, elle se présente en liquidation et oblige les États à assurer les droits minimums des salariés.
L’Union européenne se doit de garantir ces droits et d’imposer aux multinationales le respect de leurs obligations. La manœuvre de New Look n’a rien d’original et rappelle celle d’autres multinationales.
Que prévoit la Commission pour mettre un terme à ces pratiques scandaleuses?
Que compte faire la Commission pour que New Look respecte ses obligations envers les salariés en France?