Ubérisation et concurrence déloyale dans le tourisme

10 juin 2020

Question avec demande de réponse écrite E-003446/2020 à la Commission.
Article 138 du règlement intérieur.
Anne-Sophie Pelletier (GUE/NGL), Leila Chaibi (GUE/NGL).

En 2018, le secteur européen du tourisme représentait 3,9 % du produit intérieur brut de l’Union et employait directement 5,1 % de la population active totale, soit pratiquement 12 millions de personnes au sein de 2,3 millions d’entreprises.

L’arrêt brutal de ce secteur d’activité, dû à la crise sanitaire qui touche actuellement notre continent, met à rude épreuve les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE/PME) et les travailleurs du tourisme. Nombre de ces acteurs étaient déjà fragilisés, mis sous pression par la numérisation de l’économie et par l’arrivée de nouveaux protagonistes peu vertueux.

Dès lors, la Commission compte-t-elle mettre fin à la dérégulation de l’économie collaborative et à l’ubérisation que subissent actuellement les acteurs essentiels des activités touristiques, tels que l’hôtellerie, le transport ou les guides-conférenciers?

À l’heure de la reprise économique, il paraît essentiel de mettre fin à la concurrence déloyale, issue de l’économie des plateformes, que subissent les entreprises et travailleurs du tourisme, pour qu’ils puissent assurer les prestations de qualité que sont en droit d’attendre les dizaines de millions de touristes parcourant notre continent chaque année.