Le nouvel accord de libre-échange UE-Mexique : tout ce qui brille n’est pas or
En 2020, l’Union européenne et le Mexique sont parvenus à un « accord de principe » sur les principaux volets commerciaux d’un nouvel accord d’association UE-Mexique, qui remplace le précédent conclu en 2000. Selon la Commission européenne, l’accord d’association initial a apporté « de nombreux avantages à l’UE et au Mexique, même si certaines barrières commerciales subsistent ».
Mais tout ce qui brille n’est pas or. Selon une étude récente menée par Powershift, le nouvel accord ne serait pas vraiment une bonne nouvelle pour les droits de l’homme et l’environnement. Il pourrait plutôt donner un nouvel élan à la libéralisation et à la déréglementation du commerce, à la privatisation et aux destructions d’emploi. Il comprend également un chapitre sur la protection des investissements, le Mexique devenant ainsi le premier pays d’Amérique latine à signer un traité avec l’Europe qui inclut une telle dimension. Parallèlement, aucune réglementation sérieuse et contraignante ne serait incluse afin d’aborder la question de la responsabilité des entreprises. La Caravane internationale sur les impacts du libre-échange et des sociétés transnationales a confirmé en 2019 l’existence de zones d’urgence environnementales et sanitaires dans les zones industrielles où se trouvent d’importants investissements européens au Mexique. Le nouvel accord peut même renforcer l’asymétrie actuelle entre les intérêts des entreprises et les droits humains.
Du point de vue européen, l’analyse n’est pas plus optimiste. Les importations agricoles mexicaines se feront au détriment des producteurs européens. Une fois de plus, ce sont les agriculteurs qui paieront les conséquences de la libéralisation des échanges.
Ce webinaire vise à ouvrir un dialogue entre les parlementaires européens et mexicains et la société civile afin de promouvoir une réflexion collective sur les principaux défis du nouvel accord pour les droits de l’homme, l’emploi et l’environnement. Il comprend la présentation des recherches de Powershift, ainsi qu’un témoignage de communautés affectées au Mexique. Il permet également aux députés et aux représentants de la société civile de donner leur point de vue, et un échange ouvert entre les intervenants et les participants.
Organisé par : Transnational Institute, Leïla Chaibi et Diana Riba, députées européennes
Avec la participation de :
María Merced González, sénatrice Movimiento Regeneración Nacional
Heike Hänsel, parlementaire au Bundestag, Die Linke (en attente de confirmation)
Sara Matthieu, députée européenne – Verts/ALE
MEP S&D (en attente de confirmation)
Bettina Müller, Institut Transnational, Powershift
Refugio Choreño Gómez, fondation para el desarrollo Integral Apaztle
Claude Girod, coordination européenne de La Via Campesina, Confédération Paysanne
Cristina Faciaben, secrétaire confédérale à la coopération internationale Comisiones Obreras
Nicolas Roux, Les amis de la terre, Attac France
Alberto Arroyo, membre de la plateforme América Latina Mejor sin TLC
Arturo Landeros, membre de Taula per Mèxic